un endroit pour déposer pensées et images qui se fondent en moi comme autant de balises dans ce monde changeant et impersonnel.

mardi 29 décembre 2015

RETOUR

Bonjour.

je suis de retour.

mon ordi est rebranché dans un sous-sol presque tout neuf après les renos nécessaires dues au dégâts d'eau de septembre.

l,oiseau emblématique ci-haut représente bien mes élans actuels, un goût de couleurs,  de dessins, d'apprentissages aussi.

je reviendrai donc quand les choses seront davantage concrètes et accomplies. Le temps est à l'action.

Salutations aux quelques fidèles de ce blogue , qui sont peut-être bien loin après un si long silence... 

Que la nouvelle année en soit une pleine de belles occasions de vivre pleinement.

nicole

lundi 7 septembre 2015

Force vitale



Je suis toujours fascinée par ces fleurs qui parviennent à pousser dans le bitume comme on dit. Il suffit d'un peu de lumière , d'un peu d'air, d'un espace pour recevoir l'eau et elles se fraient un chemin jusqu'à la surface, contre toute attente ,elles parviennent à fleurir.

je crois que ce qui nous sauve souvent ,ce sont nos racines ,cette réserve d'amour qui nous empêche de nous assécher, et qui favorise la croissance même avec peu d'éléments favorables à celle-ci.  On parvient alors à revenir à la surface, à la lumière et finalement à fleurir , c'est la force de vie , c,est la force de l'amour inoculée dans l'enfance par des parents aimants et protecteurs. Riche de ce bagage , on parvient à survivre   aux  disettes, c'est notre police d'assurances contre les coups durs de la vie.

un jour l.amour triomphe sur le manque d'amour.

samedi 5 septembre 2015

Perdre la mémoire



hier ,j'ai regardé ce film, il raconte l'histoire d'une femme qui à 40 ans est précocement atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ce film m,a aidée à comprendre ma mère de  88 ans , qui sans être diagnostiquée Alzheimer ,souffre de troubles de mémoire de plus en plus importants.

C'est comme si la vie s'effaçait derrière soi, seul le moment présent compte, mais il est aussi hypothéqué par cette perte du bagage de l' expérience d'une vie;oublier c'est ne plus pouvoir profiter de ce savoir passé. Dans la maladie d'Alzheimer , la perte du langage , la perte des repères physiques (lieux) plongent  la personne dans un désarroi permanent ; ma mère ne se rappelle plus  ce qu'on lui dit et nous appelle plusieurs fois par jour car elle ne se rappelle plus de l'avoir fait; chaque jour ressemble au jour de la marmotte : elle redit les mêmes mots, les mêmes choses parce que elle ne se rappelle pas de nous les avoir dits. Quand chaque jour semble toujours le même , quelle fin de vie désolante. Mais heureusement , elle peut encore converser même si on sait qu'elle se souviendra de rien.

Ses souvenirs lointains  s,estompent aussi, elle ne peut même plus être nostalgique. Enfin, ce film m,a aidée à comprendre cette tragédie humaine  de voir sa vie s'effacer....et dans le cas de l'Alzheimer c'est plus encore , c'est la capacité de communiquer voir de comprendre , une régression inconcevable qui peut expliquer cette idée que la mort peut sembler mieux que cette vie de zombie...Par chance ,ma mère en est pas rendue là, mais je sens très bien que  toute sa difficulté à faire les choses vient de cette perte de références, comme si tout était à réapprendre, tout est comme un début difficile.

Lourdeur de la vieillesse.

 

jeudi 27 août 2015

Prendre le temps




À gauche de la petite fille ,je vois un oiseau....de lumière , reflet du soleil dans l'eau probablement.

Hier ,j'ai remis l'enfance à l'ordre du jour...j'ai aménagé l'ancienne chambre de mon fils pour en faire mon antre de création, une place pour mettre en branle mes projets de dessin, de brico, de peinture .

Quelle joie je retrouvais en même temps que mes crayons de couleurs, mes pots de peinture, mon beau coffre en bois trouvé dans une brocante dans le quel je garde précieusement mon matériel d'aquarelliste.

Enfin , je vais prendre le temps , ce temps que j'avais quand j'étais jeune et qui me ressourçait tellement . J'ai presque de la difficulté à revenir à nouveau dans cet espace temps consacré, consacré à l'imaginaire, à la couleur, à la ligne et à la beauté. Nourriture pour mon âme certainement, trop longtemps négligée....

Prendre le temps, un privilège de l'enfance qui nous est redonné quand le temps de la retraite arrive, il faut re-traiter notre temps, l’aménager à notre image, à notre ressemblance. ;o)

 

dimanche 23 août 2015

Partir



Hier j'apprenais le décès par suicide d'une de mes nièces.

Quelle tristesse, de vouloir tout arrêter alors que de belles années pouvaient encore se présenter.

 Mais je me disais ,connaissant un peu sa vie, qu'elle devait en avoir assez, elle avait sans doute toujours remis à plus tard ce moment fatidique qui la harcelait régulièrement.

 Une vie intérieure tourmentée ,jamais de paix dû à des évènements traumatiques.

 La vie faisait en sorte que nous nous voyions rarement et que j'aurais peut-être dû être plus intrusive et lui forcer la main pour parler de ses choses, de ses démons, de son mal de vivre...je l'ai fait un peu mais pas suffisamment possiblement.

Pour les parents ,une peine sans fond, peu importe l'âge de notre enfant ,cette perte est viscérale.

 Que dire aux endeuillés, c'est tellement irréel par instant , ce départ subit, volontaire, un abandon d'une si grande tristesse.

J'espère que sa décision lui apportera la paix qu'elle souhaitait. Je pense à toi ma belle Anie, et j'espère d'où tu es tu ressens tout l'amour que les gens te portaient et te portent encore.

samedi 15 août 2015

Parentalité



Chaque membre de la famille  a quelque chose à dire, a son histoire imprégnée sur lui un peu comme dans l,image ci-dessus.
 Hier une conversation avec mon fils au sujet de son fils me fit réaliser combien parfois l.'histoire se répète comme si la vie de nos parents se revivait à travers nous ,une hérédité qui fait naître les même scénarios et pourtant une possibilité à chaque fois de  modifier , de faire mieux ,voir de changer vraiment les choses qui n,ont jamais bien fonctionné, et reproduites de génération en génération.

Aussi dans cette image ,l,importance des deux parents;
 aujourd'hui le divorce est devenu la norme, et pourtant l'enfant continue de vivre avec ce besoin de parents réunis, il les porte en  lui faute de les voir vivre réellement ensemble. L'enfant a besoin d'être entouré de deux forces vives différentes mais complémentaires, ces forces vives qui sont aussi en lui, le féminin et le masculin aux multiples facettes, et qui peuvent se retrouver aussi dans chacun des parents mais avec des tonalités différentes
 Les parents entourent l'enfant comme une forteresse d'amour, lui garantissent protection, affection, éducation, l,aide à grandir ,à devenir assez fort lui-même pour entrer dans la vie et ses aléas.

 Personne est parfait, mais qu,est-ce qu'être parfait ? il me semble que rien n'est parfait , irréprochable , la vie est essentiellement imparfaite et  peut-être que cette imperfection, ces ratés, ces choses qui nous  déçoivent , qui nous renvoient certains échecs ,ne sont que des passages obligés pour apprendre , pour prendre du recul face aux attentes et en venir à être satisfait de faire juste son possible, d,accepter nos erreurs tout en apprenant d'elles.

L'important c'est l'amour et la bonne volonté. Et encore l,amour ...lequel ? lui aussi il génère bien des complications, existe-t-il un amour sain ? je le crois , avec le temps ,on finit par détecter l,amour le plus générateur de vie....ce doit être cela la sagesse.... 

lundi 10 août 2015

Tireur d'élite



L'ennemi aux  portes ,ou Stalingrad (2001 ) est un film marquant pour moi car il contenait plusieurs images que j'avais vues dans ma série de rêves lors de mon hospitalisation, dont la bataille navale et le bateau qui brûle sur le fleuve.

dans ce rêve j,étais en tout premier lieu les yeux d'une autre personne, qui était cachée derrière une barricade et observait une troupe de soldats qui marchait militairement sur le cri de leur chef. Puis s'en suivit des scènes de bateau brûlant sur l'eau et une ville assiégée mais aussi en feu.

Voici ce que Marie Coupal dans Le rêve et ses symboles en dit:

SOLDAT:

Voir un soldat inconnu: c'est porter en soi le sens de la responsabilité familiale, collective mais surtout celle de s'affirmer.
Les soldats sont du principe masculin, ils sont représentatifs de l,instinct d'une personne autoritaire qui veut casser votre caractère , mais que vous refusez fermement.

L'armée de soldat: personnifie l,autorité agressive qui veut s'imposer coûte que coûte.

Autorité paternelle ou maternelle ou encore autorité du conjoint délaissé qui veut s'imposer dans votre liberté. Qui sera vainqueur ,qui sera vaincu ? Le contexte du rêve vous donne la réponse, car le pays dans les rêves, c'est le centre de la vie sacré. l,amour.

Ce rêve comme les autres de cette nuit là étaient lucides, c.a.d. que le sentiment de réalité était omniprésent, une amie me fit rappeler récemment que mon père avait été déserteur, il avait fait le camp militaire mais n,était jamais aller se battre car il s'était terré quelque part pour ne pas y aller, il avait 20 ans.
Riche de  ce détail intéressant, j,aurais tendance à croire que mon rêve me parlait aussi de mon propre assiègement, et d'un refus de ma part de me battre qui avait peut-être mis en place cette maladie que j,avais et qui m'avait poussée aux limites de la mort, le feu était peut-être cette forte fièvre dont mon corps était affligé.
Le rêve parlait du passé , peut-être de cet héritage de mon père de refuser de se battre , de se terrer à la place et ce rêve parlait aussi du futur , du choix que je ferais de ne pas me battre mais de battre en retraite, de me retirer de la vie active . Les scènes de feu dans le film montrait des soldats qui avant même de se battre vraiment, d'avoir pu atteindre l'autre rive avaient été abattus dans leur bateau du haut des airs. Mais l,ensemble du film montrait que même juste un soldat (tireur d'élite) seul pouvait déboussoler une armée en éliminant les têtes dirigeantes. Peut-être que ce film contenait la réponse à mon problème...devenir un soldat d'exception....discret mais efficace. Car le soldat du film atteint l,autre rive et fait la différence .

Étonnant que les rêves utilisent les films pour nous interpeler......Et que l'avenir , le passé et le présent parlent d'une même voix aussi....

en passant Jude Law est mon acteur préféré....;o)

vendredi 7 août 2015

Préhistoire




toujours dans ce rêve , les scènes du début me présentaient une scène préhistorique, deux long- cous sur une île et trois crocodiles dans l.eau près des berges où j,étais, le plus gros des trois s'est approché de moi la gueule grande ouverte, j'ai pris peur et me glissa fans l'eau profondément pour me retrouve dans le grotte d'Anubis...

j,ai cherché sur le net une représentation des crocodiles que j,ai vus, mais même le crocodile préhistorique ne les représentait pas, on le dit géant alors que les miens étaient de grandeur respectable mais plus proche des crocodiles d'aujourd'hui, cependant sur leur dos des pics prononcés en rangée comme le dessin ci-dessus.Dans la documentation sur les crocodiles préhistoriques ,on ne décrit pas ces derniers avec ces pics proéminents.

Voici ce que Marie Coupal dans Le rêve et ses symboles, écrit sur le crocodile, très pertinent en ce qui me concerne.

CROCODILE : Animal terrien, rattaché aux forces des ténèbres. Il provient du tréfonds de la nuit des temps.
Sa signification s'apparente au dragon, bien que plus ancien encore.
Symbole de l,inconscient collectif, il s'identifie aux forces destructrices dans chaque être humain, les rêves de terreur peuvent le faire apparaître ,
Monstre dangereux, il place le rêveur à la découverte des connaissances secrètes à travers des luttes nécessaires et dangereuses pour atteindre l'élévation progressive de l’âme, vers la compréhension mystique et divine.
Pris dans un sens matériel, dans l,interprétation du rêve, il symbolise l'hypocrisie, les gens sans honneur.
Voir des crocodiles embusqués dans la boue près d'un fleuve indique que des individus rapaces, des brigands vous guettent
Contrôler un crocodile indique une totale maîtrise de soi et de ses pulsions inconscientes.

jeudi 6 août 2015

ANUBIS



Anubis:
 Assigné à la surveillance du « Bel Occident » — un euphémisme pour le pays des morts — Anubis accueille les défunts auprès de lui. Il momifie les corps afin de les rendre imputrescibles et éternels, il purifie les cœurs et les entrailles souillés par les turpitudes terrestres, il évalue les âmes lors de la pesée du cœur, puis accorde de nombreuses offrandes alimentaires aux défunts ayant accédé au rang de dignes ancêtres.( wikipédia)

 je suis tombée sur cette image d'Anubis qui fait écho à un rêve vieux de 15 ans. un personnage sous-terrain avait du feu à la place des mains et un autre homme à ses côtés torse nu, d'aucun des deux je voyais le visage.

j'ai fait ce rêve alors que j,étais hospitalisée, je crois que mon corps a peut-être été proche de mourir, et ce rêve du portier du pays des morts peut s'expliquer ainsi. Mais j,étais troublée car la présence du feu me rappelait davantage les enfers que n'importe quoi d'autres et je me demandais comment moi qui selon moi...avait eu une "bonne"vie je pouvais me retrouver plus proches des enfers que du reste. Mais en lisant sur Anubis, je peux comprendre que ce dernier aide les morts à passer de l'autre côté, il est un passeur. Et non un démon....

j'attribuais la présence du feu aux enfers....comme plusieurs le savent la mort est un passage vers une nouvelle vie, renaître de ses cendres. Ce rêve me parlait peut-être de sacrifice, il fallait que je me sacrifie , à la limite que j'expie pour accéder à un plan supérieur.

 Dans ce rêve ,j,ai eu vraiment peur de ces personnages souterrains, on dit qu'Anubis est un chien-loup, j,ai chez moi un chien-loup , c'est ainsi que l,on nomme mon chien communément.....bizarre n'est-ce pas ? Cette chienne même si elle est mon amie, me fait toujours un peu peur, son instinct est vraiment imperturbable et je la sens capable de réagir agressivement au moindre doute d.agression.

 Avec du recul, je crois que depuis 15 ans , je vis dans une réclusion punitive, j'ai voulu.éviter la mort mais je crois que je me suis enterrée moi-même depuis ce temps....Anubis annonçait je crois une forme de mort....pas forcément physique.

dimanche 2 août 2015

le chat



le chat, nature câline et indépendante, celui-ci me plaît bien même si sa couleur n,est certainement pas naturelle...mais un chat rose, c'est super non ? quand on aime le rose bien sûr...

j,observais le chat de mon fils hier, une femelle très belle, une chatte d'Espagne ,aux couleurs multiples, à poils longs comme une robe, que de grâce, de déplacements en douceur, une recherche de caresse, mais en même temps un test de confiance à passer chaque fois. Une vie à rechercher la meilleure place pour observer, une queue en l'air quand tout va bien, un retrait rapide lorsque danger.

Pourquoi ,j'aime tant les chats ? pour leur beauté? leur nature intrafiquable hors mis  les poils que l,.on peut teindre ? la douceur de ceux-ci, le calme olympien qui les accompagne presque tout le temps, une nature indépendante, non négociable....? ou encore le fait que l'on peut les prendre sur nos genoux, pour se calmer un peu nous-même, en apprécier toute la douceur , la chaleur. Zoothérapie...quoi.

quand je serai vieille j,aurai un chat...là, présentement , le chien de la maison en ferait qu'une bouchée...

jeudi 30 juillet 2015

L'ouvrage d'une vie.



un air de fête . voilà ce que m,inspire ce lustre ;
 un air ancien aux couleurs pastelles, aux garnitures florales avec juste ce qu,il faut de cristaux . Je le mettrais bien dans ma cuisine , surtout celle que j,imagine: toute blanche , au-dessus d'une table garnie d,une nappe jaune, et de couverts blancs ornés de roses, des coupes en verre taillé pour boire notre boisson favorite et des plantes vertes tout autour pour amener un peu dans notre vie cette belle nature , si courte en ce pays de neige.À cette table, mes enfants , leurs compagnes , mon mari , mon petit-fils et moi-même. L,oeuvre, pour ne pas dire l,ouvrage d,une vie.

Depuis que le nid est vide, plus d'enfants, je prends toute la mesure  de la vie qu,ils constituaient dans la mienne, maintenant ils vivent tous sans moi pour les regarder vivre, pour les aider à vivre, si ceci  s'avérait possible et nécessaire. Ils doivent et veulent sans doute eux aussi faire leur propre ouvrage.

 Le manque commence à se faire sentir pour la mère que je suis, comme si je les avais abandonnés à leur destin, et pourtant quoi faire d'autres ? Je me sens encore responsable d'eux , et cette vie sans eux me semble  pas naturelle...et pourtant...je devrai les laisser vivre sans moi, m,autoriser le silence, l,absence...même si cela me peine .






jeudi 23 juillet 2015

L.'état des lieux



Le rivage est pour moi ,et pour beaucoup d'autres, l'image parfaite de cette zone proche de la vie inconsciente, émotionnelle.

 Je rêve très peu mais il y a deux jours j'ai rêvé encore de ma cour arrière, elle aussi symbole de ma vie inconsciente.

 Mes voisins derrière chez moi avaient des invités assez festifs, je sentais qu,ils désiraient attirer notre attention mais pas au point de l'invitation, en traversant la cour pour observer la scène de plus près, je ne me sentais pas assez familière pour me joindre à eux, mon mari était avec moi;
 quand nous sommes retournés dans notre maison, elle avait changé, ce n,était plus notre maison, il y avait un certain laisser-aller , presque du délabrement. Je me demandais comment cela pouvait arriver qu,une autre maison soit à la place de la nôtre....le rêve s'est poursuivi mais il est tombé dans l,oubli.

Si les éléments de l,inconscient nous appartiennent tous, je dirai qu'au fond de moi vivent des éléments festifs avec les quels je ne vois pas encore des liens d'affinités
et la contrepartie est cette maison sans joie, dans laquelle je ne me reconnais pas non plus.

Ma vie intérieure n'a pas été entretenue depuis trop longtemps au point où j,ai perdu de vue certains éléments essentiels, comme ces côtés festifs.... au point de vivre quotidiennement dans un univers intérieur et sans doute aussi extérieur  sans lien véritable avec moi .

 Le rêve statue sur l,état des lieux., c'est l,inspecteur en chef....


samedi 18 juillet 2015

Retrouver ses couleurs



Le silence de la dernière parution s'est manifesté ici aussi, un bri de la machine y a contribué , je reviens donc maintenant que le problème est réglé.

j,ai vu ma mère récemment, elle va mieux, et par conséquent je vais mieux.

la chouette ci-haut m,a interpelée par sa couleur bleue et le vert de ses yeux, le jaune aussi de ses pattes et le rouge de son bec; des coloris plutôt rares pour une chouette, peut-être que la photo est photoshopée aussi, je ne sais pas...

Cet oiseau fait écho en moi car je retrouve moi aussi mes couleurs peu à peu, je regarde l,avenir avec espérance (vert) et je tente de dire les paroles les plus énergisantes (rouges) qui soient pour mon entourage. Je retrouve mes énergies, actuellement elles se manifestent par une fatigue estompée et un réel sentiment que je vais enfin vouloir et pouvoir faire les quelques petits projets que je remets au calandres grecques depuis des lunes.

La chouette voit aussi dans la nuit mais vit aussi la nuit , il est possible que ce soit mon lot en partie ...j'aime beaucoup le calme et le silence de la nuit . La vision nocturne de la chouette me rappelle aussi toujours cette capacité de pouvoir discerner dans les moments sombres les parcelles de lumière, les portes de sorties, ou encore de mieux voir les trésors qui sont cachés dans l,obscurité.

Ce qui peut signifier : mieux voir ce que les difficultés apportent comme richesses de croissance.

Enfin, on a tous quelque idéal qui est  dur à mourir et le mien ressemble à cela; transformer la pierre en or, la misère en joie, la difficulté en expérience, apprendre de tout quoi.

sur ce je vais aller, amitiés , nicole

lundi 22 juin 2015

Le silence



cette image me bouleverse, le danger si près...Je n,arrive pas à voir ce qui est sur l'eau, on ne dirait pas une embarcation, peut-être une plate- forme , je ne sais .

cette baleine est silencieuse, elle se déplace sans faire de vague...elle aurait pu  passer inapperçue ,n'eu été du photographe aérien.

Je crois que ma vie ressemble parfois à ça, sous le calme apparent  gronde quelque chose de dangereux, une colère peut-être qui  n,a pas encore éclatée; le silence est trompeur, il laisse croire que tout va, mais rien ne va, si c'est la baleine qui romp le silence, qui ne fait qu,un mouvement brusque, il en sera fini du petit bidule qui pavane sur l,océan.

Cette baleine c'est peut-être le cumul des non-dits, des paix achetées, qui ne suffisent plus à faire tourner rond la vie. Bécaud chantait : la fin d'un grand amour est un grand silence.........

Quand les choses ne peuvent être dites sans être criées, quand le silence devient insupportable, quand il traduit une impossibilité de communiquer, il est sans doute préférable de ne pas trop faire de vague, et de laisser la baleine passer doucement ,  la laisser s'éclater en des lieux où les dommages seront les moins grands. Et surtout de comprendre la nature de la baleine, répondre à son chant plaintif, lui offrir une présence bienveillante , l'apprivoiser .

Une fois je suis à allée en excursion aux baleines, nous étions pas sur un zodiak car j,avais trop peur de les voir de près dans une si petite embarcation, nous étions donc sur un bateau plus imposant. Cette journée là était splendide, du soleil pendant les trois heures de navigation qui m'en ont parue une seule. Malheureusement , les baleines qui étaient au rendez-vous, étaient visibles que de très loin, puis au loin vers la côte une baleine s'amusait à plonger puis à replonger ,on voyait sa queue noire et blanche entrer et sortir comme si elle se jouait de nous , puis soudainement elle sortit littéralement de l'eau à la verticale, tout se fait très vite ,il ne fallait pas manquer l'angle de vue. La guide nous dit alors que cette sortie à la verticale avec un salto arrière était rare à ce temps de l'année car habituellement ce comportement s,observe dans le temps des amours seulement , je me suis dit qu,elle devait sentir combien j'aimais les baleines et qu,elle le faisait pour moi... je sais c'est ridicule mais j'ai eu du plaisir à le penser. ;o)


jeudi 18 juin 2015

Mon château



arrête forcé , mon ordi en panne , je reviens ce matin avec cette jolie image de château... rustique ! beau paradoxe.

il a aussi les pieds dans l,eau, pas juste une grosse rigole tout autour, mais bien un lac , une mer tout autour dirait mon petit- fils car pour lui tout plan d'eau est la mer....Et ce pont , du même matériau, qui le relie à la terre ferme...j,adore...

voilà une belle métaphore de mon état présent, à la fois je me sens reliée et séparée du monde, assises sur un flot d'émotions, et aussi bien imprégnée de la mère....

Le château est  ce que l'on habite symboliquement quand notre vie intérieure a trouvé son roi et sa reine et a su engendrer l'enfant divin. Je crois qu'à 60 ans , beaucoup de pierres ont été posées , et même si je demeure encore beaucoup dans l'ambivalence , je ressens souvent au dedans de moi ce qui est juste et ne le remet plus ( ou moins ) en doute qu'avant, j'apprends à avoir le courage de mes convictions, et surtout à défendre mes idées, à ne plus tolérer l,intolérable.

La force de l'âge, elle est en même temps dans la fragilité des sentiments et dans toutes ces années à se frotter à ce réel exigeant , à édifier jour après jour ce château , cette forteresse qui sera notre protection et notre refuge , mais aussi le gardien de nos trésors, le lieu d'accueil de nos amis, de nos enfants, de ces fêtes qui célèbrent nos alliances.

Ce blogue est une aile de mon château, une tourelle peut-être...;o)

dimanche 7 juin 2015

être ou ne plus être



je lisais ce matin un article de Thomas Legrand ,une des victime de l.attentat au Charlie hebdo, il vient juste de sortir de l,hôpital et malgré qu,il soit retourné dans les lieux si éloquents de son enfance pour reprendre pied ,il écrit au final: "Je" fut quelqu'un, sera un autre , et, pour l,instant n'est plus."

Le choc post traumatique a des effets dévastateurs, plus important que l,on puisse l,imaginer. Comment se reconstruire après que l'impensable soit arrivé ? les repères ont été détruits...même les souvenirs ne tiennent plus.

Ma mère ,dans un autre registre, vit aussi son déménagement d,il y a deux ans comme un attentat contre sa personne, sa vie, on l'a plongée dans un monde étranger, sa vie était là-bas, maintenant elle est devant le constat que plus rien ne lui parle;  même ses effets personnels ne lui ont pas tous été remis, selon elle; ce qu'elle vit comme un manque de considération cruel, elle n'a pu choisir ce qui la suivrait en résidence car elle était à ce moment très malade, alors ce sont d'autres qui ont fait le tri et sans doute bien maladroitement, dans l,ignorance de ce qui était important pour elle. Je peux comprendre qu'elle mette du temps à s'en remettre, et comme la phrase de Legrand, pour l,instant ,elle n'est plus , elle est dans un no man's land et a le sentiment d'être ni morte ,ni vivante.

Son discours devient haineux, car en effet comment nous ses enfants avons pu lui réserver un tel avenir...pourtant les décisions prises le furent pour le mieux, mais comment pouvions-nous anticiper une telle mésadaptation. Les délais dits normaux d'adaptation sont maintenant échus, elle devra probablement changer d'établissement vu que celui-là ne lui convient pas. Et je parie qu'aucun ne lui conviendra vraiment mais on espère que le prochain  sera mieux tout de même un peu.

Je me prépare mentalement à l,idée que jamais elle ne sera satisfaite de sont sort, la vieillesse passe mal et se passe mal dans son cas, qui n'est sans doute pas si rare. Je me rends compte que ses discours plaintifs et hargneux m'affectent, je devrai m,éloigner pour ne pas être contaminée par cette déprime persistante.

La dépression est une maladie contagieuse, soyez'en avertis !

j'ai mis cette robe blanche en effigie parce que ma mère a toujours dit que le blanc était sa "couleur" préférée, je peux dire que depuis deux ans c'est du noir qu'elle porte en elle... et je lui souhaite de recevoir la grâce de la guérison, et de revenir dans la lumière.

jeudi 4 juin 2015

tablette androïd




un essai avec  ma nouvelle tablette pas très probant....fleurs de saison dans ma cour.

mercredi 3 juin 2015

Retour aux sources.



Vert, vers....

le vert nouveau est arrivé comme le vin nouveau, je le bois des yeux, m'ennivre complètement de ce vert.

ces pousses nouvelles me font penser àu début des choses, à cette période de l'enfance si pure.

Cette soif de revenir à la source, de recommencer , cette nostalgie du commencement vient probablement de ce désir de me reconnecter à cette enfant que j,étais, aussi pure que le petit lapin blanc qui l'accompagne.

Je rêve de prairie, j'aimerais souvent revenir au temps où la nature ne connaissait pas les routes asphaltées, ni le bruit des autos, cette vie où seuls les bruits de la nature dominaient. Ces champs à perte de vue, cette simplicité de la vie mais qui toutefois était aussi accompagnée de  dureté. Mais ne connaissant autres choses peut-être que cette vie dure apparaissait, aux gens de ce temps, normale.

Je voudrais vivre sans télé, sans ordi, me remettre au rythme d'antan, où le labeur ponctuait les heures et les saisons, la vie.

Retrouver une vie moins encombrée, plus lente aussi. Celle où le monde entier se résumait à son patelin, pas de point de vue planétaire, juste un horizon mesurable, une vie communale.

Une vie où les gens se disent bonjour, où les gens se connaissent, savent qui est le fils et la fille de, une vie où chaque mort et chaque naissance est célébrée par tous.

Apprécier les êtres un à un, parce qu,ils sont assez peu nombreux pour que ce soit possible. Enfin une vie qui n'existe plus quoique si on pense à notre famille , ceci demeure encore possible.

 Ma retraite  imminente me laissera sans doute de grands espaces verts pour retrouver ma vitalité première, mes envies, mes besoins et peut-être une dernière chance d'y répondre vraiment. Le luxe de la deuxième chance ,c'est peut-être cette chance de retoucher à son enfance ,une dernière fois.

Allez vers ce qui nous parle vraiment, profondément, intensément;

 vivre pleinement , directement comme le font les enfants.

samedi 30 mai 2015

Au plus profond de nous



nous sommes apparemment des navigateurs, et il arrive que certains sont aux prises avec de fortes vagues qui les submergent, et  risquent de les faire couler...rarement il leur arrive de naviguer doucement ,sur une mer tranquille, ils semblent toujours aux prises avec quelque tempête intérieure.

Je lisais un jour que si à la surface les eaux sont agitées, le fond de l'océan lui est toujours calme, plus on descend profondéement en soi ,plus on découvre cette paix tant recherchée.

 La méditation apparemment peut servir de sous-marin....elle nous amène dans ces espaces où le calme est disponible, certains qualifient  cette zone comme celle appartenant à  l'âme, toujours sereine, alors que le mental lui tout comme les émotions , ne nous accorde rarement l'accalmie dont nous aurions souvent besoin.

Je serai donc scaphandrier ,  je nagerai dans les profondeurs en suivant la ligne de mes dessins et de mes desseins , de mes rêves, de mes intuitions et de mes synchronicités,  y rencontrerai beautés et monstruosités,
 tout ce qui vit sous la surface; et qui me rapprochera de cette zone où les êtres deviennent lumineux , et où le silence est loi.

Poséidon m,attend....;o)


jeudi 28 mai 2015

Le courage



La vie de tous les dangers,

j'entendais hier quelqu,un  dire à la télé que les jeunes vivent beaucoup dans l'imaginal avec tous ces jeux vidéos et qu,ils sont à la recherche de sensations fortes tels un nouveau jeu sur le net: Charlie-charlie, genre de widja virtuel.

il me venait que la vie est pleine de promesses quand on est jeune, mais aussi bien incertaine. Et quand les choses ne se présentent pas comme espérées , il faut alors un vrai courage pour faire avec une réalité que l'on avait même pas imaginée. Il leur faut devenir un peu comme les héros de leurs jeux , avoir plusieurs vies, des potions magiques , des armes et des qualités exceptionnelles...mais ils doivent se sentir bien loin de ces mondes virtuels ....comment injecter le courage à nos enfants ? comment dire comme dans le poême de Keppling, si tu peux voir ta vie détruite en un jour et en revenir, tu seras un homme mon fils ? (enfin je paraphrase) .

Comment aider nos enfants adultes à accepter que la vie est souvent bien différente que ce que nous avions pu imaginer ? comment les aider à être des héros dans ces vies pleines d'embûches ? et en même temps à accepter leurs limites ,à  se respecter et surtout à s'aimer malgré les apparents échecs ?

quand on a plus long de vie derrière soi que devant soi, on comprend que l'importance des choses est relative mais pas celles des êtres. Et ce qu,il faut préserver avant tout c'est la vie, c'est la rose que l,on a cultivée, apprivoisée et  souvent notre vie est mise à mal pour garantir sa protection.

Et puis ,comme parents ,il faut laisser nos enfants devenir grands , les laisser faire leurs apprentissages, afin qu'ils deviennent des apprentis sages....

l'art d,être présent tout en se faisant invisible...ne pas encombrer, ne pas abandonner.

si Dieu existe qu,il protège les miens.

lundi 25 mai 2015

La nuit des tristesses



le vague à l'âme...

je me souviens de cette nuit dans le sud , le premier jour à Cuba, nous étions arrivés en soirée et j'espérais quand même voir la mer ...mais qu'elle ne fut pas ma surprise de savoir la mer à une vingtaine  de mètres et  ne pas la voir ,tout était si noir, il n'y avait  pas de lune ....

Je crois que j'ai longtemps vécu avec cette absence de vision, la mer à deux pas mais je vivais comme si elle n,était pas là. Je n'entendais plus  le chant des sirènes , ni le grondement de ses vagues, ni ses récurrentes marées. Je me permettais de l,ignorer, pour ne plus en être affectée.

Mais le vague à l'âme m'a rattrapée...malgré la prosaïque réalité,

peut-être à cause d'elle aussi .

J'ai toujours cru que le plancher des vaches serait mon salut, l,obligation de nourrir , de soigner, de laver, de ranger etc me ferait me tenir loin de mes mélancolies d'enfance qui me soulaient à n'en savoir que  faire.

La déprime de ma mère est venue chercher la mienne, ce soir je n,étais pas une bonne oreille ,j'étais juste dans ma grisaille et aurait dû m'abstenir de me frotter à sa mélancolie  enracinée , indécrottable .À son vague à l.âme qui m'a ramassée d,un seul coup.
 Il y a eu un trop plein de ma part , comme un grand claquement de vague sur un rocher  qui venait juste dire  finalement que cette interminable attente de son  rétablissement devenait aussi souffrante que le supplice de la goutte.
Et que je ne peux plus accompagner sans ignorer ma propre fragilité, mes propres limites; .il aurait valu mieux que je me taise ,ou mieux que je ne l'appelle pas.

j'ai peut-être la chance qu'elle oublie mes désobligeances, sa mémoire efface bien des choses à 88 ans.




mercredi 20 mai 2015

Laurel Long



Je suis admirative du travail de cette artiste, illustratrice de livres de contes.
 Monde ancien, nordique ,souvent nocturne, proximité avec la nature.

j'aime marcher le soir, je crois que je ressens mieux les éléments, comme hier un grand vent soufflait mais il était agréable ,il faisait  écho aux orages lointains, mes cheveux allaient dans tous les sens, l'air était bon ;la nuit me calme, me ravit complètement.

mardi 19 mai 2015

En soi



En ce printemps, les tulipes rouges  égaient ces premiers jours où le gazon est vert et sous lesquels les feuilles des arbres  commencent à poindre .

La nature tient ses promesses, elle ne change pas son cycle naturel, la force de vie s'élève dans la mesure où les conditions favorables sont  réunies.

Nous ne sommes pas si différents, même  je trouve que la vie est souvent plus forte que les intempéries qui tentent de l'éteindre.

Dans l'image ci-dessus, l'environnement est sombre, peut-être hostile, et pourtant sous son chapiteau ,dans son fort intérieur ,cette femme a un espace où soleil et pluie se conjuguent pour faire fleurir ces fleurs rouges de vie , ce sol vert d'espérance. La main sur le coeur, ce coeur duquel tombent  des larmes de pluie.

Nos peines participent à la croissance  de ce qui fait notre beauté.

Son regard déterminé ne semble pas vouloir perdre de vue un objectif, mais lequel?  .

Comment déterminer l'essentiel ? Comment ne pas se perdre dans ce quotidien fait  de banalités qui au fond n'en sont pas vraiment ?

Quand les mots ne rapprochent plus ,que reste-il ?

jeudi 14 mai 2015

Vieillir



Ma mère dans sa vieillesse ne va pas sur internet pour trouver une bonne oreille, un bon oeil...qui pourrait la lire et alléger sa solitude,
elle ne regarde plus la télé car la télé ne l'entend pas...elle ne trouve pas non plus apparemment un ami ou une amie dans cet établissement où pourtant chacun souffre , plus ou moins, de solitude ...

Alors elle m'appelle 4-5 fois par jour...elle a pourtant des visiteurs, des aides 4 jours par semaine qui lui donnent soins, aide et même écoute , des intervenants pour l'assister dans son quotidien mais cela ne dure pas toute la journée, il reste tant d'heures à combler.

Elle a perdu pied en quittant sa maison, elle ne sait plus que faire, ne se retrouve plus , plus rien n,est comme avant. Elle est entrée dans une autre vie qu'elle ne considère pas comme la sienne. Elle a comme mis sa vie sur PAUSE, et regarde en arrière avec nostalgie, ne voit pas comment elle pourrait vivre autrement.

 Je lui ai dit hier de tenter de se faire un ou des amis, d'être assidue dans sa démarche, mais elle ne semble pas en être capable . Alors c'est moi son internet, son exutoire , je me dis que je devrais pas lui répondre à chaque appel, mais c'est dur de l'imaginer dans ce désert relationnel et de rien pouvoir  faire parce que je suis à 12 heures de route de sa maison.

Et d'un autre côté, je me dis que je crée chez-elle une dépendance, aussitôt qu,elle s'ennuie ,elle m'appelle. Ne plus répondre ,j'aurais l,impression de vraiment l,abandonner et d'un autre côté j'aimerais que mes silences l'obligent  en quelque sorte à aller vers les gens. Ce qu'elle fait difficilement ,surtout suite à ses épisodes dépressifs qui on suivis son entrée en résidence.

Elle changera peut-être de résidence éventuellement , pour un mileu plus restreint, elle y trouvera peut-être plus facilement des répondants, Mais je crainds que ce soit encore pire ...Idéalement ,elle devrait vivre avec un de ses enfants, c'est je crois dans son cas, le seul contexte qui compenserait pour la perte de sa maison, mais actuellement les choses ne se présentent pas ainsi .

autrefois les vieux vivaient avec leurs enfants et petits- enfants, c,était sans doute plus facile pour eux mais plus exigeant pour les personnes qui les prenaient à charge. Aujourd'hui, nos vies  s'accommodent difficilement de cette possibilité...si au moins elle était dans ma ville ,je pourrais aller la voir, ce serait pas encore ce qu,elle souhaite mais ce serait mieux...

La vieillesse pourrait être joyeuse pour elle, je lui souhaite ardemment des amies.

mercredi 13 mai 2015

Le filet ....social



être entouré, protégé permet à l'enfant d'être libre d'explorer, de ne pas avoir à se préoccuper des dangers.

L'anxiété ne vient-elle pas de se sentiment d'être laissé sans rempart dans  un monde  inconnu ?

Ma mère de 88 ans, déracinée , vit dans un centre pour personnes âgées et ne parvient pas à s'apaiser, à s'adapter. Le choc d'avoir quitté sa maison supplante tout le reste , son être n'est pas disponible à la vie dans ce nouvel environnement. Elle aurait besoin pour y parvenir,  comme cet enfant ci-dessus ,de quelqu'un sur lequel elle pourrait s'appuyer en permanence, une main qui la soutienne et la sécurise, fasse taire la peur de tomber , fasse taire ce vertige qui l'habite depuis qu'elle a perdu ses repères habituels.

comme adulte ,on nous demande d'être toujours assez fort pour se porter, pour ne pas tomber,, aller devant seul.

On dit que les couples vivent plus longtemps que les gens seuls, c'est sans doute parce que dans les meilleurs des cas, chacun apporte à l'autre ce soutien psychologique qui lui permet d'aller dans la vie avec une certaine paix ,intérieure.

 La psychologie a longtemps  souligné la nécessité de se défaire de cette dépendance à la mère, sortir de dessous les jupes de sa mère, affronter le monde, devenir son propre parent. Ceci étant, dans les moments plus difficiles ne sommes -nous pas dans ce même besoin d'être soutenu temporairement ? c'est ce que  la vie de couple offre de mieux,je crois,  ce  sentiment que dans ces moments de fragilité, une main nous aidera  à ne pas tomber , nous donnera  le temps de revenir de nos déséquilibres, et de repartir de plus belle.

Ce soutien mutuel est une  marche à deux qui fait un peu un pied de nez aux aléas de la vie.

quand ce n'est pas un conjoint, ce peut être un ami, un aidant naturel, un thérapeute, un médecin, un groupe d'appartenance, la famille, un frère , une soeur etc...
la vie sociale s'étant beaucoup effritée , la solitude pullulant depuis l,ère industrielle...il est plus que temps de refaire le tissu social, le filet... social ( celui qui absorbe la chute...)comme disent certains,afin que notre santé mentale s'améliore, et que la solitude que nous pourrions vivre  soit  mieux vécue.


mardi 12 mai 2015

Sentimentale



Savoir  aimer , je crois que Laurent Pagny chantait quelque chose dans ce sens ...

ce qui me vient ce matin c'est combien l'expression des sentiments est parfois difficile, ces fameux murs de protection qui nous empêchent de dire franchement, ouvertement et surtout de laisser son coeur dire son émoi, ne plus filtré le propos en passant par la tête, le coeur à coeur est une chose qui semble presque dangereuse.

Et puis ,on a peur d,être classé sentimental, comme dans fool sentimental...comme si verser du côté des sentiments c'était gnagna, et pourtant c'est indispensable. Qu'est-ce qu,une vie passée dans les hauteurs de sa tour , à voir tout de loin...sans toucher, sans sentir? à tout analyser, tout critiquer ?

Ma mère me racontait que je suis née après plusieurs fausses-couches, elle  avait  de la difficulté à garder en son sein un foetus juste par le poids qu,il prenait. Lorsqu'elle fut enceinte de moi, elle se faisait la promesse de ne pas me perdre et sans doute évitait de bouger outre mesure ou même normalement. Et elle disait que de toute la gestation, je ne bougeais presque pas non plus et ceci l,inquiétait...Aussi en venant au monde à terme j'avais le poids d,un prématuré....comment avais-je vécu cette première maison, comme une tombe potentielle ? ma mère affaiblie par de précédentes fausses couches, anémique même avait peu de nutriments pour moi ? mon énergie vitale était minimale ? même bébé ,elle disait que je pleurais sans cris, ou gémissement, juste des larmes sur mes joues, elle devait venir voir pour savoir si tout allait bien...

Je me demande si il y avait pas une certaine terreur qui me figeait, je ressentais peut-être la peur de ma mère, la vie en elle était comme arrêtée, ( la femme de plâtre )ou battait faiblement. Je me souviens enfant , il me venait  de grandes tristesses sans nom, j,avais envie de pleurer sans savoir pourquoi. j'étais une enfant très timide, et l'expression de mes émotions était je crois quelque chose qui me rendait vulnérable, j'attirais trop l'attention...et devenait embarrassée d'être vue. Je crois que ma difficulté à m,ouvrir , à m'exprimer émotionnellement remonte à très loin...et je réalise que mes enfants eux-même ont dû vivre cette retenue de ma part comme un manque mais aussi un code, un code de conduite qui fait en sorte que l'expression ouverte des émotions est quelque chose de l,ordre de l,intime, du très intime. Quel héritage insidieux...j'ai pourtant donné tout ce que j'ai pu je crois mais les enfants sont comme des éponges, ils sentent tout....

Je n,ai jamais voulu vraiment voir ma retenue comme une limite personnelle , elle était ma protection. Maintenant je prends conscience que la vie comme une fontaine doit jaillir, l,introvertie que je suis doit dans cette démarche d'individuation, ouvrir la porte à son opposé, l'extravertie , celle qui ose se montrer, se dire, s'exposer. Il aura fallu 60 ans pour ne plus avoir aussi peur, mais surtout pour réaliser combien j,ai toujours été enfermée en moi-même. Ce qui m'attriste c'est que c'est ce modèle que mes enfants ont eu...et  de cette femme réservée qu,il ont reçu soin et affection.J'ai fait un peu comme ma mère finalement...C'est ma désolation . Mais ma consolation est que je sais avoir fait de mon mieux même si celui-ci avait de grandes limites.

Aiimer, c'est dans un premier temps  faire confiance (quand les circonstances le méritent) et parler avec son coeur sans ambages, laisser les émotions avoir libre cours, comme rivière.. Oser une vie sentimentale quoi  .

vendredi 8 mai 2015

Faire peau neuve



cette image me fascine et j'essaie d'en comprendre le sens, pour moi.

Une  femme- pierres qui éclate ou est sur le point d,éclater...la cause semble être la vie qui pousse en elle et oblige sa peau de pierre à se fendiller pour lui faire de la place...La vie en soi...

littéralement la vie qui pousse... en elle  la détruira ou peut-être comme la peau des reptiles elle découvrira sous cette cuirasse une peau plus fine, toute neuve...en donnant la vie elle fait peau neuve et doit le faire pour être accueillante pour cette nouvelle vie.

De fil en aiguille , je me souviens de ce rêve de mon enfance où je vois ma mère fendue en deux sur le sens de la longueur, elle est faite en plâtre à l,intérieur...comme si elle avait été une statue, peut-être que ma mère a été ressentie par l'enfant que j,étais comme une statue qui n'offre pas beaucoup d'affection physique en tout cas, car je ne puis dire de mon souvenir qu'elle a été une mauvaise mère .

l'oiseau ressemble à une corneille mais son côté noir n'est pas évident même on pourrait dire qu'il dégage une certaine luminosité. Nos épreuves apportent avec elle une part de lumière ?

Actuellement ma mère vit une dépression qui semble s'incruster ,peut-être à cause de son âge avancé. Cette épreuve lui apportera-t-elle une part de lumière ? Pourra-t-elle, devra-t-elle faire peau neuve ? abandonner ses résistances pour se laisser toucher par la vie ? elle dit souvent qu'elle a mal à sa peau...sa peau est devenue hypersensible, sa peau de pierre est tombée....grâce à la dépression ? enfin , je spécule...

Mais au fond nous  avons tous des murs de pierre...on appelle ça des défenses ...certains disent des mécanismes de défense...Accepter de laisser vivre au fond de soi une vie nouvelle demande sans aucun doute que nous laissions tomber certaines façons de faire ou de penser. Faire peau neuve c'est aussi recommencer une nouvelle vie ,ou la continuer autrement.


mercredi 6 mai 2015

Un pas dans la bonne direction




enfin, j'ai senti aujourd'hui un début de bonne écoute, une traduction plus juste du discours de l'autre, un apport quelque peu éclairant sur ces eaux troubles qui empêchent de voir nettement au fond de soi.

il faut vraiment vouloir et en même temps taire ses propres dispositions, devenir un outil, un éclairage , un miroir non déformant.

aujourd,hui un premier pas dans la bonne direction, chaque jour il faut se remettre à l'ouvrage, ne rien prendre pour acquis.Mais constater que c'est possible.

Nuisance






Comment conjuguer deux actions opposées ?

écouter et dire, comment faire taire sa propre voix pour mieux entendre celle de l.'autre et ne pas tout filtrer dans le tamis de mes interprétations, comment ne pas biaiser, ne pas trafiquer la pensée, le sentiment, l'expérience de l'autre dans ce besoin compulsif de l'arrimer à la mienne ?.

mauvais pli, pénible, et désolant.

comment résister à la comparaison, au :  ha oui cela me fait penser à...

aussi la parole a un côté enivrant , quand elle nous anime ,on se fait prendre au jeu et si on a une moindre écoute de l,autre ,elle semble ne jamais vouloir s'arrêter alors que mon but premier est d,écouter...

quelle emmerdeuse je peux faire ...même avec mes bonnes intentions , je reviens toujours dans mes quartiers, pas capable de me laisser à la maison, pas capable de faire une place respectable à l'autre.

Je vais y arriver, je dois voir la minable écoute que j'ai pour la corriger, s'effacer pour la bonne cause voilà ce que je dois apprendre , être consciente du cadeau que l'autre me fait de s'ouvrir et ne pas le récupérer comme une tête de linotte.

voilà ,la bonne volonté ne suffit pas dans mon cas, je devrai devenir mon propre maître  dans ce désir d'écoute véritable et de paroles inspirées...

y a des croûtes à manger....

mardi 5 mai 2015

Le mot juste



pourquoi cette impression de ne jamais faire ce qu,il faut ? de jamais arriver au centre de la cible, de ne pas toucher le coeur, je suis souvent juste à côté, je loupe toujours quelque chose, qui me laisse sur l'impression que j'aurais pu faire mieux, pour l'autre.

Car ici il s'agit principalement de mes relations. J'ai perdu de la présence, peut-être trop préoccupée par mes propres aléas, ma disponibilité à l'autre s'effrite, et mes relations tout autant.

Prendre soin, je viens d'écrire, prendre soi....C,est peut-être ce qui me taraude davantage présentement et je n,ai pas l'habitude de me prendre, de prendre soin de moi et pourtant je dois apprendre.  Je périclite comme un peu tout le monde...que je côtoie. La souffrance de mes proches devient facilement la mienne, je la porte et tente à la mesure de mes moyens d'alléger la vie des miens ,quitte à alourdir la mienne mais vient un temps où la bête ne peut plus prendre de charge.

Je dois donc me décharger car de toute façon, je n'ai plus de place et c'est je crois ce qui me rend si maladroite, je ne sais plus , ne peux plus prendre sur moi.

J'essaie de me délester volontairement, je laisse à l'autre son ballot et lui demande de le porter , j,ai presqu'une impression d'abandonner, mais je sais rationnellement que chacun doit apprendre à gérer sa vie, doit trouver ses propres forces intérieures pour la vivre.

Ceci dit, je crois que je pourrais malgré tout améliorer mon écoute, ma qualité de présence. Et pour ce ,j'intuitionne ...que je dois d'abord passer par moi sinon je ferai toujours interférence. J'essaie sans doute ici de me déculpabiliser du fait que je vais me donner du temps...je tente de  justifier ce nouveau projet...

Avant j'avais le sentiment que je savais...pouvais soutenir mes proches, Aujourd'hui, je sens que je peux faire autrement et mieux encore, dans la qualité de mon écoute, dans ce silence que je peux faire en moi qui ferait en sorte que moins de parasites brouilleraient l,écoute .

Je ne sais pourquoi, il y a quelque chose de prioritaire ,d'essentiel dans l,échange. Et la qualité de cet échange , de la rencontre donne vraiment un sens à ma vie sur Terre, mais je me rends compte que j'ai souvent improvisé en la matière et  maintenant j'ai envie de me taire afin de mieux entendre l'autre. Taire mon propre babillage quand l'autre se dit.

Je crois que ce blogue peut m'aider dans la mesure où ce qui est déposé ici libère en quelque sorte un espace pour entendre et peut-être pour apprendre à dire de façon inspirée.

Un espace intérieur pour recevoir les effluves des profondeurs, l'inspiration...qui permet de  trouver les mots justes. Et ne plus rater la cible....À voir...


lundi 4 mai 2015

Le silence







paradoxalement, écrire, se retrouver devant un clavier ou une feuille de papier a quelque chose de potentiellement thérapeutique, mais cette activité ne peut se faire sans une vie présente au monde, à la nature , aux gens, aux événements. Le matériel de création ne peut être uniquement les réminiscences d'un passé lointain, quoique....

Même si on voit la mer de notre fenêtre, encore mieux il est de marcher sur la grève, de sentir le vent, d'entendre le bruit des vagues, parfois même leur grondement . La virtualité donne parfois l'illusion de la vraie vie... C'est pourquoi je ne place pas l,écriture au premier plan, je me dois de me ressourcer, de rester bien ancrée sur le plancher des vaches, de vivre comme il se doit et non de me sauver dans un monde imaginaire aussi réparateur soit-il,

Pour moi, être sain c'est vivre dans son corps, ce qui inclus aussi la tête, mais pas uniquement comme j,aurais tendance à faire, le courage c'est de ne pas fuir, mais la sagesse parfois c'est de fuir...Cyrulnik disait que lorsque la réalité est insupportable, le rêve devient le seul endroit viable. Pour cette raison, je comprends que certains n'ont pas le choix de se protéger, à cet endroit.Mais comme j'ai été surprotégée dans l'enfance, je suis peut-être attirée naturellement par cette nécessité de m'exposer aux aléas de la vie, quitte à me retirer moi aussi parfois dans l,imaginaire quand la vie exagère.

Je vois ,entend les gens babiller sans arrêt, comme si vie et silence étaient incompatibles, ce tourbillon de paroles me questionne. Cherche-t-on à noyer quelque chose dans ce flux de paroles ou tente-t-on désespérément de se dire sans trop livrer sa vraie nature, l'exposition réelle étant souvent  périlleuse.?

j'aime les mots qui viennent du  silence.

dimanche 3 mai 2015

RETOUR







retour après un long arrêt,

un désir de mots plus grand

,un besoin d,images tout autant.

dialogues avec moi-même , poésie, émergence, leste, santé mentale et compagnie.

journal intime, publique....

transparence volontaire, ponts entre soi et soi, entre soi et l'autre .

A+