un endroit pour déposer pensées et images qui se fondent en moi comme autant de balises dans ce monde changeant et impersonnel.

lundi 22 juin 2015

Le silence



cette image me bouleverse, le danger si près...Je n,arrive pas à voir ce qui est sur l'eau, on ne dirait pas une embarcation, peut-être une plate- forme , je ne sais .

cette baleine est silencieuse, elle se déplace sans faire de vague...elle aurait pu  passer inapperçue ,n'eu été du photographe aérien.

Je crois que ma vie ressemble parfois à ça, sous le calme apparent  gronde quelque chose de dangereux, une colère peut-être qui  n,a pas encore éclatée; le silence est trompeur, il laisse croire que tout va, mais rien ne va, si c'est la baleine qui romp le silence, qui ne fait qu,un mouvement brusque, il en sera fini du petit bidule qui pavane sur l,océan.

Cette baleine c'est peut-être le cumul des non-dits, des paix achetées, qui ne suffisent plus à faire tourner rond la vie. Bécaud chantait : la fin d'un grand amour est un grand silence.........

Quand les choses ne peuvent être dites sans être criées, quand le silence devient insupportable, quand il traduit une impossibilité de communiquer, il est sans doute préférable de ne pas trop faire de vague, et de laisser la baleine passer doucement ,  la laisser s'éclater en des lieux où les dommages seront les moins grands. Et surtout de comprendre la nature de la baleine, répondre à son chant plaintif, lui offrir une présence bienveillante , l'apprivoiser .

Une fois je suis à allée en excursion aux baleines, nous étions pas sur un zodiak car j,avais trop peur de les voir de près dans une si petite embarcation, nous étions donc sur un bateau plus imposant. Cette journée là était splendide, du soleil pendant les trois heures de navigation qui m'en ont parue une seule. Malheureusement , les baleines qui étaient au rendez-vous, étaient visibles que de très loin, puis au loin vers la côte une baleine s'amusait à plonger puis à replonger ,on voyait sa queue noire et blanche entrer et sortir comme si elle se jouait de nous , puis soudainement elle sortit littéralement de l'eau à la verticale, tout se fait très vite ,il ne fallait pas manquer l'angle de vue. La guide nous dit alors que cette sortie à la verticale avec un salto arrière était rare à ce temps de l'année car habituellement ce comportement s,observe dans le temps des amours seulement , je me suis dit qu,elle devait sentir combien j'aimais les baleines et qu,elle le faisait pour moi... je sais c'est ridicule mais j'ai eu du plaisir à le penser. ;o)


jeudi 18 juin 2015

Mon château



arrête forcé , mon ordi en panne , je reviens ce matin avec cette jolie image de château... rustique ! beau paradoxe.

il a aussi les pieds dans l,eau, pas juste une grosse rigole tout autour, mais bien un lac , une mer tout autour dirait mon petit- fils car pour lui tout plan d'eau est la mer....Et ce pont , du même matériau, qui le relie à la terre ferme...j,adore...

voilà une belle métaphore de mon état présent, à la fois je me sens reliée et séparée du monde, assises sur un flot d'émotions, et aussi bien imprégnée de la mère....

Le château est  ce que l'on habite symboliquement quand notre vie intérieure a trouvé son roi et sa reine et a su engendrer l'enfant divin. Je crois qu'à 60 ans , beaucoup de pierres ont été posées , et même si je demeure encore beaucoup dans l'ambivalence , je ressens souvent au dedans de moi ce qui est juste et ne le remet plus ( ou moins ) en doute qu'avant, j'apprends à avoir le courage de mes convictions, et surtout à défendre mes idées, à ne plus tolérer l,intolérable.

La force de l'âge, elle est en même temps dans la fragilité des sentiments et dans toutes ces années à se frotter à ce réel exigeant , à édifier jour après jour ce château , cette forteresse qui sera notre protection et notre refuge , mais aussi le gardien de nos trésors, le lieu d'accueil de nos amis, de nos enfants, de ces fêtes qui célèbrent nos alliances.

Ce blogue est une aile de mon château, une tourelle peut-être...;o)

dimanche 7 juin 2015

être ou ne plus être



je lisais ce matin un article de Thomas Legrand ,une des victime de l.attentat au Charlie hebdo, il vient juste de sortir de l,hôpital et malgré qu,il soit retourné dans les lieux si éloquents de son enfance pour reprendre pied ,il écrit au final: "Je" fut quelqu'un, sera un autre , et, pour l,instant n'est plus."

Le choc post traumatique a des effets dévastateurs, plus important que l,on puisse l,imaginer. Comment se reconstruire après que l'impensable soit arrivé ? les repères ont été détruits...même les souvenirs ne tiennent plus.

Ma mère ,dans un autre registre, vit aussi son déménagement d,il y a deux ans comme un attentat contre sa personne, sa vie, on l'a plongée dans un monde étranger, sa vie était là-bas, maintenant elle est devant le constat que plus rien ne lui parle;  même ses effets personnels ne lui ont pas tous été remis, selon elle; ce qu'elle vit comme un manque de considération cruel, elle n'a pu choisir ce qui la suivrait en résidence car elle était à ce moment très malade, alors ce sont d'autres qui ont fait le tri et sans doute bien maladroitement, dans l,ignorance de ce qui était important pour elle. Je peux comprendre qu'elle mette du temps à s'en remettre, et comme la phrase de Legrand, pour l,instant ,elle n'est plus , elle est dans un no man's land et a le sentiment d'être ni morte ,ni vivante.

Son discours devient haineux, car en effet comment nous ses enfants avons pu lui réserver un tel avenir...pourtant les décisions prises le furent pour le mieux, mais comment pouvions-nous anticiper une telle mésadaptation. Les délais dits normaux d'adaptation sont maintenant échus, elle devra probablement changer d'établissement vu que celui-là ne lui convient pas. Et je parie qu'aucun ne lui conviendra vraiment mais on espère que le prochain  sera mieux tout de même un peu.

Je me prépare mentalement à l,idée que jamais elle ne sera satisfaite de sont sort, la vieillesse passe mal et se passe mal dans son cas, qui n'est sans doute pas si rare. Je me rends compte que ses discours plaintifs et hargneux m'affectent, je devrai m,éloigner pour ne pas être contaminée par cette déprime persistante.

La dépression est une maladie contagieuse, soyez'en avertis !

j'ai mis cette robe blanche en effigie parce que ma mère a toujours dit que le blanc était sa "couleur" préférée, je peux dire que depuis deux ans c'est du noir qu'elle porte en elle... et je lui souhaite de recevoir la grâce de la guérison, et de revenir dans la lumière.

jeudi 4 juin 2015

tablette androïd




un essai avec  ma nouvelle tablette pas très probant....fleurs de saison dans ma cour.

mercredi 3 juin 2015

Retour aux sources.



Vert, vers....

le vert nouveau est arrivé comme le vin nouveau, je le bois des yeux, m'ennivre complètement de ce vert.

ces pousses nouvelles me font penser àu début des choses, à cette période de l'enfance si pure.

Cette soif de revenir à la source, de recommencer , cette nostalgie du commencement vient probablement de ce désir de me reconnecter à cette enfant que j,étais, aussi pure que le petit lapin blanc qui l'accompagne.

Je rêve de prairie, j'aimerais souvent revenir au temps où la nature ne connaissait pas les routes asphaltées, ni le bruit des autos, cette vie où seuls les bruits de la nature dominaient. Ces champs à perte de vue, cette simplicité de la vie mais qui toutefois était aussi accompagnée de  dureté. Mais ne connaissant autres choses peut-être que cette vie dure apparaissait, aux gens de ce temps, normale.

Je voudrais vivre sans télé, sans ordi, me remettre au rythme d'antan, où le labeur ponctuait les heures et les saisons, la vie.

Retrouver une vie moins encombrée, plus lente aussi. Celle où le monde entier se résumait à son patelin, pas de point de vue planétaire, juste un horizon mesurable, une vie communale.

Une vie où les gens se disent bonjour, où les gens se connaissent, savent qui est le fils et la fille de, une vie où chaque mort et chaque naissance est célébrée par tous.

Apprécier les êtres un à un, parce qu,ils sont assez peu nombreux pour que ce soit possible. Enfin une vie qui n'existe plus quoique si on pense à notre famille , ceci demeure encore possible.

 Ma retraite  imminente me laissera sans doute de grands espaces verts pour retrouver ma vitalité première, mes envies, mes besoins et peut-être une dernière chance d'y répondre vraiment. Le luxe de la deuxième chance ,c'est peut-être cette chance de retoucher à son enfance ,une dernière fois.

Allez vers ce qui nous parle vraiment, profondément, intensément;

 vivre pleinement , directement comme le font les enfants.