un endroit pour déposer pensées et images qui se fondent en moi comme autant de balises dans ce monde changeant et impersonnel.

lundi 4 mai 2015

Le silence







paradoxalement, écrire, se retrouver devant un clavier ou une feuille de papier a quelque chose de potentiellement thérapeutique, mais cette activité ne peut se faire sans une vie présente au monde, à la nature , aux gens, aux événements. Le matériel de création ne peut être uniquement les réminiscences d'un passé lointain, quoique....

Même si on voit la mer de notre fenêtre, encore mieux il est de marcher sur la grève, de sentir le vent, d'entendre le bruit des vagues, parfois même leur grondement . La virtualité donne parfois l'illusion de la vraie vie... C'est pourquoi je ne place pas l,écriture au premier plan, je me dois de me ressourcer, de rester bien ancrée sur le plancher des vaches, de vivre comme il se doit et non de me sauver dans un monde imaginaire aussi réparateur soit-il,

Pour moi, être sain c'est vivre dans son corps, ce qui inclus aussi la tête, mais pas uniquement comme j,aurais tendance à faire, le courage c'est de ne pas fuir, mais la sagesse parfois c'est de fuir...Cyrulnik disait que lorsque la réalité est insupportable, le rêve devient le seul endroit viable. Pour cette raison, je comprends que certains n'ont pas le choix de se protéger, à cet endroit.Mais comme j'ai été surprotégée dans l'enfance, je suis peut-être attirée naturellement par cette nécessité de m'exposer aux aléas de la vie, quitte à me retirer moi aussi parfois dans l,imaginaire quand la vie exagère.

Je vois ,entend les gens babiller sans arrêt, comme si vie et silence étaient incompatibles, ce tourbillon de paroles me questionne. Cherche-t-on à noyer quelque chose dans ce flux de paroles ou tente-t-on désespérément de se dire sans trop livrer sa vraie nature, l'exposition réelle étant souvent  périlleuse.?

j'aime les mots qui viennent du  silence.

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