un endroit pour déposer pensées et images qui se fondent en moi comme autant de balises dans ce monde changeant et impersonnel.

lundi 10 août 2015

Tireur d'élite



L'ennemi aux  portes ,ou Stalingrad (2001 ) est un film marquant pour moi car il contenait plusieurs images que j'avais vues dans ma série de rêves lors de mon hospitalisation, dont la bataille navale et le bateau qui brûle sur le fleuve.

dans ce rêve j,étais en tout premier lieu les yeux d'une autre personne, qui était cachée derrière une barricade et observait une troupe de soldats qui marchait militairement sur le cri de leur chef. Puis s'en suivit des scènes de bateau brûlant sur l'eau et une ville assiégée mais aussi en feu.

Voici ce que Marie Coupal dans Le rêve et ses symboles en dit:

SOLDAT:

Voir un soldat inconnu: c'est porter en soi le sens de la responsabilité familiale, collective mais surtout celle de s'affirmer.
Les soldats sont du principe masculin, ils sont représentatifs de l,instinct d'une personne autoritaire qui veut casser votre caractère , mais que vous refusez fermement.

L'armée de soldat: personnifie l,autorité agressive qui veut s'imposer coûte que coûte.

Autorité paternelle ou maternelle ou encore autorité du conjoint délaissé qui veut s'imposer dans votre liberté. Qui sera vainqueur ,qui sera vaincu ? Le contexte du rêve vous donne la réponse, car le pays dans les rêves, c'est le centre de la vie sacré. l,amour.

Ce rêve comme les autres de cette nuit là étaient lucides, c.a.d. que le sentiment de réalité était omniprésent, une amie me fit rappeler récemment que mon père avait été déserteur, il avait fait le camp militaire mais n,était jamais aller se battre car il s'était terré quelque part pour ne pas y aller, il avait 20 ans.
Riche de  ce détail intéressant, j,aurais tendance à croire que mon rêve me parlait aussi de mon propre assiègement, et d'un refus de ma part de me battre qui avait peut-être mis en place cette maladie que j,avais et qui m'avait poussée aux limites de la mort, le feu était peut-être cette forte fièvre dont mon corps était affligé.
Le rêve parlait du passé , peut-être de cet héritage de mon père de refuser de se battre , de se terrer à la place et ce rêve parlait aussi du futur , du choix que je ferais de ne pas me battre mais de battre en retraite, de me retirer de la vie active . Les scènes de feu dans le film montrait des soldats qui avant même de se battre vraiment, d'avoir pu atteindre l'autre rive avaient été abattus dans leur bateau du haut des airs. Mais l,ensemble du film montrait que même juste un soldat (tireur d'élite) seul pouvait déboussoler une armée en éliminant les têtes dirigeantes. Peut-être que ce film contenait la réponse à mon problème...devenir un soldat d'exception....discret mais efficace. Car le soldat du film atteint l,autre rive et fait la différence .

Étonnant que les rêves utilisent les films pour nous interpeler......Et que l'avenir , le passé et le présent parlent d'une même voix aussi....

en passant Jude Law est mon acteur préféré....;o)

3 commentaires:

  1. Merci Nicole, de tous ces éléments complémentaires que tu apportes à propos de ton rêve :
    je rentre tout juste de vacances et je vais me "re-pencher" dessus dans les prochains jours...
    A bientôt !

    RépondreSupprimer
  2. Très intéressants, les liens entre ton rêve et ce film...

    On dirait bien que la "désertion" n'est pas toujours une lâcheté ou une fuite , mais peut-être, sous certaines conditions, une façon de ne pas se laisser "embrigader" avec la "masse" dans un combat sanguinaire...et cruel.

    Celui qui fait "cavalier seul" n'est pas forcément "passif", ilpeut aussi jouer un rôle décisif dans la lutte contre l'ennemi...et s'étant séparé du "bataillon", il agit "à sa façon", librement et non en exécutant les ordres d'un "chef"...

    Jung, qui n'aimait pas les "masses" aurait sans doute trouvé des choses à dire sur le sujet...(le rôle essentiel de l'individu, même isolé)...:-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. j'aime ton commentaire Licorne, il me rappelle cette expression qui est aussi le titre d'un livre, L'éloge de la fuite. Refuser de se battre a peut-être dans certaines circonstances plus + de sens que d'engager le combat.

      Oui ce n'est pas parce que l,on fait cavalier seul que nous faisons pas avancer la cause, c'est tout le questionnement sur la vie privée et la vie publique; sur la vie d,une femme au foyer versus une femme de carrière...;l'objet de notre investissement importe moins que l,énergie que nous y mettons.

      Bel approfondissement Licorne, je n'aurais su , seule, aller aussi loin.

      Supprimer