un endroit pour déposer pensées et images qui se fondent en moi comme autant de balises dans ce monde changeant et impersonnel.

samedi 30 mai 2015

Au plus profond de nous



nous sommes apparemment des navigateurs, et il arrive que certains sont aux prises avec de fortes vagues qui les submergent, et  risquent de les faire couler...rarement il leur arrive de naviguer doucement ,sur une mer tranquille, ils semblent toujours aux prises avec quelque tempête intérieure.

Je lisais un jour que si à la surface les eaux sont agitées, le fond de l'océan lui est toujours calme, plus on descend profondéement en soi ,plus on découvre cette paix tant recherchée.

 La méditation apparemment peut servir de sous-marin....elle nous amène dans ces espaces où le calme est disponible, certains qualifient  cette zone comme celle appartenant à  l'âme, toujours sereine, alors que le mental lui tout comme les émotions , ne nous accorde rarement l'accalmie dont nous aurions souvent besoin.

Je serai donc scaphandrier ,  je nagerai dans les profondeurs en suivant la ligne de mes dessins et de mes desseins , de mes rêves, de mes intuitions et de mes synchronicités,  y rencontrerai beautés et monstruosités,
 tout ce qui vit sous la surface; et qui me rapprochera de cette zone où les êtres deviennent lumineux , et où le silence est loi.

Poséidon m,attend....;o)


jeudi 28 mai 2015

Le courage



La vie de tous les dangers,

j'entendais hier quelqu,un  dire à la télé que les jeunes vivent beaucoup dans l'imaginal avec tous ces jeux vidéos et qu,ils sont à la recherche de sensations fortes tels un nouveau jeu sur le net: Charlie-charlie, genre de widja virtuel.

il me venait que la vie est pleine de promesses quand on est jeune, mais aussi bien incertaine. Et quand les choses ne se présentent pas comme espérées , il faut alors un vrai courage pour faire avec une réalité que l'on avait même pas imaginée. Il leur faut devenir un peu comme les héros de leurs jeux , avoir plusieurs vies, des potions magiques , des armes et des qualités exceptionnelles...mais ils doivent se sentir bien loin de ces mondes virtuels ....comment injecter le courage à nos enfants ? comment dire comme dans le poême de Keppling, si tu peux voir ta vie détruite en un jour et en revenir, tu seras un homme mon fils ? (enfin je paraphrase) .

Comment aider nos enfants adultes à accepter que la vie est souvent bien différente que ce que nous avions pu imaginer ? comment les aider à être des héros dans ces vies pleines d'embûches ? et en même temps à accepter leurs limites ,à  se respecter et surtout à s'aimer malgré les apparents échecs ?

quand on a plus long de vie derrière soi que devant soi, on comprend que l'importance des choses est relative mais pas celles des êtres. Et ce qu,il faut préserver avant tout c'est la vie, c'est la rose que l,on a cultivée, apprivoisée et  souvent notre vie est mise à mal pour garantir sa protection.

Et puis ,comme parents ,il faut laisser nos enfants devenir grands , les laisser faire leurs apprentissages, afin qu'ils deviennent des apprentis sages....

l'art d,être présent tout en se faisant invisible...ne pas encombrer, ne pas abandonner.

si Dieu existe qu,il protège les miens.

lundi 25 mai 2015

La nuit des tristesses



le vague à l'âme...

je me souviens de cette nuit dans le sud , le premier jour à Cuba, nous étions arrivés en soirée et j'espérais quand même voir la mer ...mais qu'elle ne fut pas ma surprise de savoir la mer à une vingtaine  de mètres et  ne pas la voir ,tout était si noir, il n'y avait  pas de lune ....

Je crois que j'ai longtemps vécu avec cette absence de vision, la mer à deux pas mais je vivais comme si elle n,était pas là. Je n'entendais plus  le chant des sirènes , ni le grondement de ses vagues, ni ses récurrentes marées. Je me permettais de l,ignorer, pour ne plus en être affectée.

Mais le vague à l'âme m'a rattrapée...malgré la prosaïque réalité,

peut-être à cause d'elle aussi .

J'ai toujours cru que le plancher des vaches serait mon salut, l,obligation de nourrir , de soigner, de laver, de ranger etc me ferait me tenir loin de mes mélancolies d'enfance qui me soulaient à n'en savoir que  faire.

La déprime de ma mère est venue chercher la mienne, ce soir je n,étais pas une bonne oreille ,j'étais juste dans ma grisaille et aurait dû m'abstenir de me frotter à sa mélancolie  enracinée , indécrottable .À son vague à l.âme qui m'a ramassée d,un seul coup.
 Il y a eu un trop plein de ma part , comme un grand claquement de vague sur un rocher  qui venait juste dire  finalement que cette interminable attente de son  rétablissement devenait aussi souffrante que le supplice de la goutte.
Et que je ne peux plus accompagner sans ignorer ma propre fragilité, mes propres limites; .il aurait valu mieux que je me taise ,ou mieux que je ne l'appelle pas.

j'ai peut-être la chance qu'elle oublie mes désobligeances, sa mémoire efface bien des choses à 88 ans.




mercredi 20 mai 2015

Laurel Long



Je suis admirative du travail de cette artiste, illustratrice de livres de contes.
 Monde ancien, nordique ,souvent nocturne, proximité avec la nature.

j'aime marcher le soir, je crois que je ressens mieux les éléments, comme hier un grand vent soufflait mais il était agréable ,il faisait  écho aux orages lointains, mes cheveux allaient dans tous les sens, l'air était bon ;la nuit me calme, me ravit complètement.

mardi 19 mai 2015

En soi



En ce printemps, les tulipes rouges  égaient ces premiers jours où le gazon est vert et sous lesquels les feuilles des arbres  commencent à poindre .

La nature tient ses promesses, elle ne change pas son cycle naturel, la force de vie s'élève dans la mesure où les conditions favorables sont  réunies.

Nous ne sommes pas si différents, même  je trouve que la vie est souvent plus forte que les intempéries qui tentent de l'éteindre.

Dans l'image ci-dessus, l'environnement est sombre, peut-être hostile, et pourtant sous son chapiteau ,dans son fort intérieur ,cette femme a un espace où soleil et pluie se conjuguent pour faire fleurir ces fleurs rouges de vie , ce sol vert d'espérance. La main sur le coeur, ce coeur duquel tombent  des larmes de pluie.

Nos peines participent à la croissance  de ce qui fait notre beauté.

Son regard déterminé ne semble pas vouloir perdre de vue un objectif, mais lequel?  .

Comment déterminer l'essentiel ? Comment ne pas se perdre dans ce quotidien fait  de banalités qui au fond n'en sont pas vraiment ?

Quand les mots ne rapprochent plus ,que reste-il ?

jeudi 14 mai 2015

Vieillir



Ma mère dans sa vieillesse ne va pas sur internet pour trouver une bonne oreille, un bon oeil...qui pourrait la lire et alléger sa solitude,
elle ne regarde plus la télé car la télé ne l'entend pas...elle ne trouve pas non plus apparemment un ami ou une amie dans cet établissement où pourtant chacun souffre , plus ou moins, de solitude ...

Alors elle m'appelle 4-5 fois par jour...elle a pourtant des visiteurs, des aides 4 jours par semaine qui lui donnent soins, aide et même écoute , des intervenants pour l'assister dans son quotidien mais cela ne dure pas toute la journée, il reste tant d'heures à combler.

Elle a perdu pied en quittant sa maison, elle ne sait plus que faire, ne se retrouve plus , plus rien n,est comme avant. Elle est entrée dans une autre vie qu'elle ne considère pas comme la sienne. Elle a comme mis sa vie sur PAUSE, et regarde en arrière avec nostalgie, ne voit pas comment elle pourrait vivre autrement.

 Je lui ai dit hier de tenter de se faire un ou des amis, d'être assidue dans sa démarche, mais elle ne semble pas en être capable . Alors c'est moi son internet, son exutoire , je me dis que je devrais pas lui répondre à chaque appel, mais c'est dur de l'imaginer dans ce désert relationnel et de rien pouvoir  faire parce que je suis à 12 heures de route de sa maison.

Et d'un autre côté, je me dis que je crée chez-elle une dépendance, aussitôt qu,elle s'ennuie ,elle m'appelle. Ne plus répondre ,j'aurais l,impression de vraiment l,abandonner et d'un autre côté j'aimerais que mes silences l'obligent  en quelque sorte à aller vers les gens. Ce qu'elle fait difficilement ,surtout suite à ses épisodes dépressifs qui on suivis son entrée en résidence.

Elle changera peut-être de résidence éventuellement , pour un mileu plus restreint, elle y trouvera peut-être plus facilement des répondants, Mais je crainds que ce soit encore pire ...Idéalement ,elle devrait vivre avec un de ses enfants, c'est je crois dans son cas, le seul contexte qui compenserait pour la perte de sa maison, mais actuellement les choses ne se présentent pas ainsi .

autrefois les vieux vivaient avec leurs enfants et petits- enfants, c,était sans doute plus facile pour eux mais plus exigeant pour les personnes qui les prenaient à charge. Aujourd'hui, nos vies  s'accommodent difficilement de cette possibilité...si au moins elle était dans ma ville ,je pourrais aller la voir, ce serait pas encore ce qu,elle souhaite mais ce serait mieux...

La vieillesse pourrait être joyeuse pour elle, je lui souhaite ardemment des amies.

mercredi 13 mai 2015

Le filet ....social



être entouré, protégé permet à l'enfant d'être libre d'explorer, de ne pas avoir à se préoccuper des dangers.

L'anxiété ne vient-elle pas de se sentiment d'être laissé sans rempart dans  un monde  inconnu ?

Ma mère de 88 ans, déracinée , vit dans un centre pour personnes âgées et ne parvient pas à s'apaiser, à s'adapter. Le choc d'avoir quitté sa maison supplante tout le reste , son être n'est pas disponible à la vie dans ce nouvel environnement. Elle aurait besoin pour y parvenir,  comme cet enfant ci-dessus ,de quelqu'un sur lequel elle pourrait s'appuyer en permanence, une main qui la soutienne et la sécurise, fasse taire la peur de tomber , fasse taire ce vertige qui l'habite depuis qu'elle a perdu ses repères habituels.

comme adulte ,on nous demande d'être toujours assez fort pour se porter, pour ne pas tomber,, aller devant seul.

On dit que les couples vivent plus longtemps que les gens seuls, c'est sans doute parce que dans les meilleurs des cas, chacun apporte à l'autre ce soutien psychologique qui lui permet d'aller dans la vie avec une certaine paix ,intérieure.

 La psychologie a longtemps  souligné la nécessité de se défaire de cette dépendance à la mère, sortir de dessous les jupes de sa mère, affronter le monde, devenir son propre parent. Ceci étant, dans les moments plus difficiles ne sommes -nous pas dans ce même besoin d'être soutenu temporairement ? c'est ce que  la vie de couple offre de mieux,je crois,  ce  sentiment que dans ces moments de fragilité, une main nous aidera  à ne pas tomber , nous donnera  le temps de revenir de nos déséquilibres, et de repartir de plus belle.

Ce soutien mutuel est une  marche à deux qui fait un peu un pied de nez aux aléas de la vie.

quand ce n'est pas un conjoint, ce peut être un ami, un aidant naturel, un thérapeute, un médecin, un groupe d'appartenance, la famille, un frère , une soeur etc...
la vie sociale s'étant beaucoup effritée , la solitude pullulant depuis l,ère industrielle...il est plus que temps de refaire le tissu social, le filet... social ( celui qui absorbe la chute...)comme disent certains,afin que notre santé mentale s'améliore, et que la solitude que nous pourrions vivre  soit  mieux vécue.


mardi 12 mai 2015

Sentimentale



Savoir  aimer , je crois que Laurent Pagny chantait quelque chose dans ce sens ...

ce qui me vient ce matin c'est combien l'expression des sentiments est parfois difficile, ces fameux murs de protection qui nous empêchent de dire franchement, ouvertement et surtout de laisser son coeur dire son émoi, ne plus filtré le propos en passant par la tête, le coeur à coeur est une chose qui semble presque dangereuse.

Et puis ,on a peur d,être classé sentimental, comme dans fool sentimental...comme si verser du côté des sentiments c'était gnagna, et pourtant c'est indispensable. Qu'est-ce qu,une vie passée dans les hauteurs de sa tour , à voir tout de loin...sans toucher, sans sentir? à tout analyser, tout critiquer ?

Ma mère me racontait que je suis née après plusieurs fausses-couches, elle  avait  de la difficulté à garder en son sein un foetus juste par le poids qu,il prenait. Lorsqu'elle fut enceinte de moi, elle se faisait la promesse de ne pas me perdre et sans doute évitait de bouger outre mesure ou même normalement. Et elle disait que de toute la gestation, je ne bougeais presque pas non plus et ceci l,inquiétait...Aussi en venant au monde à terme j'avais le poids d,un prématuré....comment avais-je vécu cette première maison, comme une tombe potentielle ? ma mère affaiblie par de précédentes fausses couches, anémique même avait peu de nutriments pour moi ? mon énergie vitale était minimale ? même bébé ,elle disait que je pleurais sans cris, ou gémissement, juste des larmes sur mes joues, elle devait venir voir pour savoir si tout allait bien...

Je me demande si il y avait pas une certaine terreur qui me figeait, je ressentais peut-être la peur de ma mère, la vie en elle était comme arrêtée, ( la femme de plâtre )ou battait faiblement. Je me souviens enfant , il me venait  de grandes tristesses sans nom, j,avais envie de pleurer sans savoir pourquoi. j'étais une enfant très timide, et l'expression de mes émotions était je crois quelque chose qui me rendait vulnérable, j'attirais trop l'attention...et devenait embarrassée d'être vue. Je crois que ma difficulté à m,ouvrir , à m'exprimer émotionnellement remonte à très loin...et je réalise que mes enfants eux-même ont dû vivre cette retenue de ma part comme un manque mais aussi un code, un code de conduite qui fait en sorte que l'expression ouverte des émotions est quelque chose de l,ordre de l,intime, du très intime. Quel héritage insidieux...j'ai pourtant donné tout ce que j'ai pu je crois mais les enfants sont comme des éponges, ils sentent tout....

Je n,ai jamais voulu vraiment voir ma retenue comme une limite personnelle , elle était ma protection. Maintenant je prends conscience que la vie comme une fontaine doit jaillir, l,introvertie que je suis doit dans cette démarche d'individuation, ouvrir la porte à son opposé, l'extravertie , celle qui ose se montrer, se dire, s'exposer. Il aura fallu 60 ans pour ne plus avoir aussi peur, mais surtout pour réaliser combien j,ai toujours été enfermée en moi-même. Ce qui m'attriste c'est que c'est ce modèle que mes enfants ont eu...et  de cette femme réservée qu,il ont reçu soin et affection.J'ai fait un peu comme ma mère finalement...C'est ma désolation . Mais ma consolation est que je sais avoir fait de mon mieux même si celui-ci avait de grandes limites.

Aiimer, c'est dans un premier temps  faire confiance (quand les circonstances le méritent) et parler avec son coeur sans ambages, laisser les émotions avoir libre cours, comme rivière.. Oser une vie sentimentale quoi  .

vendredi 8 mai 2015

Faire peau neuve



cette image me fascine et j'essaie d'en comprendre le sens, pour moi.

Une  femme- pierres qui éclate ou est sur le point d,éclater...la cause semble être la vie qui pousse en elle et oblige sa peau de pierre à se fendiller pour lui faire de la place...La vie en soi...

littéralement la vie qui pousse... en elle  la détruira ou peut-être comme la peau des reptiles elle découvrira sous cette cuirasse une peau plus fine, toute neuve...en donnant la vie elle fait peau neuve et doit le faire pour être accueillante pour cette nouvelle vie.

De fil en aiguille , je me souviens de ce rêve de mon enfance où je vois ma mère fendue en deux sur le sens de la longueur, elle est faite en plâtre à l,intérieur...comme si elle avait été une statue, peut-être que ma mère a été ressentie par l'enfant que j,étais comme une statue qui n'offre pas beaucoup d'affection physique en tout cas, car je ne puis dire de mon souvenir qu'elle a été une mauvaise mère .

l'oiseau ressemble à une corneille mais son côté noir n'est pas évident même on pourrait dire qu'il dégage une certaine luminosité. Nos épreuves apportent avec elle une part de lumière ?

Actuellement ma mère vit une dépression qui semble s'incruster ,peut-être à cause de son âge avancé. Cette épreuve lui apportera-t-elle une part de lumière ? Pourra-t-elle, devra-t-elle faire peau neuve ? abandonner ses résistances pour se laisser toucher par la vie ? elle dit souvent qu'elle a mal à sa peau...sa peau est devenue hypersensible, sa peau de pierre est tombée....grâce à la dépression ? enfin , je spécule...

Mais au fond nous  avons tous des murs de pierre...on appelle ça des défenses ...certains disent des mécanismes de défense...Accepter de laisser vivre au fond de soi une vie nouvelle demande sans aucun doute que nous laissions tomber certaines façons de faire ou de penser. Faire peau neuve c'est aussi recommencer une nouvelle vie ,ou la continuer autrement.


mercredi 6 mai 2015

Un pas dans la bonne direction




enfin, j'ai senti aujourd'hui un début de bonne écoute, une traduction plus juste du discours de l'autre, un apport quelque peu éclairant sur ces eaux troubles qui empêchent de voir nettement au fond de soi.

il faut vraiment vouloir et en même temps taire ses propres dispositions, devenir un outil, un éclairage , un miroir non déformant.

aujourd,hui un premier pas dans la bonne direction, chaque jour il faut se remettre à l'ouvrage, ne rien prendre pour acquis.Mais constater que c'est possible.

Nuisance






Comment conjuguer deux actions opposées ?

écouter et dire, comment faire taire sa propre voix pour mieux entendre celle de l.'autre et ne pas tout filtrer dans le tamis de mes interprétations, comment ne pas biaiser, ne pas trafiquer la pensée, le sentiment, l'expérience de l'autre dans ce besoin compulsif de l'arrimer à la mienne ?.

mauvais pli, pénible, et désolant.

comment résister à la comparaison, au :  ha oui cela me fait penser à...

aussi la parole a un côté enivrant , quand elle nous anime ,on se fait prendre au jeu et si on a une moindre écoute de l,autre ,elle semble ne jamais vouloir s'arrêter alors que mon but premier est d,écouter...

quelle emmerdeuse je peux faire ...même avec mes bonnes intentions , je reviens toujours dans mes quartiers, pas capable de me laisser à la maison, pas capable de faire une place respectable à l'autre.

Je vais y arriver, je dois voir la minable écoute que j'ai pour la corriger, s'effacer pour la bonne cause voilà ce que je dois apprendre , être consciente du cadeau que l'autre me fait de s'ouvrir et ne pas le récupérer comme une tête de linotte.

voilà ,la bonne volonté ne suffit pas dans mon cas, je devrai devenir mon propre maître  dans ce désir d'écoute véritable et de paroles inspirées...

y a des croûtes à manger....

mardi 5 mai 2015

Le mot juste



pourquoi cette impression de ne jamais faire ce qu,il faut ? de jamais arriver au centre de la cible, de ne pas toucher le coeur, je suis souvent juste à côté, je loupe toujours quelque chose, qui me laisse sur l'impression que j'aurais pu faire mieux, pour l'autre.

Car ici il s'agit principalement de mes relations. J'ai perdu de la présence, peut-être trop préoccupée par mes propres aléas, ma disponibilité à l'autre s'effrite, et mes relations tout autant.

Prendre soin, je viens d'écrire, prendre soi....C,est peut-être ce qui me taraude davantage présentement et je n,ai pas l'habitude de me prendre, de prendre soin de moi et pourtant je dois apprendre.  Je périclite comme un peu tout le monde...que je côtoie. La souffrance de mes proches devient facilement la mienne, je la porte et tente à la mesure de mes moyens d'alléger la vie des miens ,quitte à alourdir la mienne mais vient un temps où la bête ne peut plus prendre de charge.

Je dois donc me décharger car de toute façon, je n'ai plus de place et c'est je crois ce qui me rend si maladroite, je ne sais plus , ne peux plus prendre sur moi.

J'essaie de me délester volontairement, je laisse à l'autre son ballot et lui demande de le porter , j,ai presqu'une impression d'abandonner, mais je sais rationnellement que chacun doit apprendre à gérer sa vie, doit trouver ses propres forces intérieures pour la vivre.

Ceci dit, je crois que je pourrais malgré tout améliorer mon écoute, ma qualité de présence. Et pour ce ,j'intuitionne ...que je dois d'abord passer par moi sinon je ferai toujours interférence. J'essaie sans doute ici de me déculpabiliser du fait que je vais me donner du temps...je tente de  justifier ce nouveau projet...

Avant j'avais le sentiment que je savais...pouvais soutenir mes proches, Aujourd'hui, je sens que je peux faire autrement et mieux encore, dans la qualité de mon écoute, dans ce silence que je peux faire en moi qui ferait en sorte que moins de parasites brouilleraient l,écoute .

Je ne sais pourquoi, il y a quelque chose de prioritaire ,d'essentiel dans l,échange. Et la qualité de cet échange , de la rencontre donne vraiment un sens à ma vie sur Terre, mais je me rends compte que j'ai souvent improvisé en la matière et  maintenant j'ai envie de me taire afin de mieux entendre l'autre. Taire mon propre babillage quand l'autre se dit.

Je crois que ce blogue peut m'aider dans la mesure où ce qui est déposé ici libère en quelque sorte un espace pour entendre et peut-être pour apprendre à dire de façon inspirée.

Un espace intérieur pour recevoir les effluves des profondeurs, l'inspiration...qui permet de  trouver les mots justes. Et ne plus rater la cible....À voir...


lundi 4 mai 2015

Le silence







paradoxalement, écrire, se retrouver devant un clavier ou une feuille de papier a quelque chose de potentiellement thérapeutique, mais cette activité ne peut se faire sans une vie présente au monde, à la nature , aux gens, aux événements. Le matériel de création ne peut être uniquement les réminiscences d'un passé lointain, quoique....

Même si on voit la mer de notre fenêtre, encore mieux il est de marcher sur la grève, de sentir le vent, d'entendre le bruit des vagues, parfois même leur grondement . La virtualité donne parfois l'illusion de la vraie vie... C'est pourquoi je ne place pas l,écriture au premier plan, je me dois de me ressourcer, de rester bien ancrée sur le plancher des vaches, de vivre comme il se doit et non de me sauver dans un monde imaginaire aussi réparateur soit-il,

Pour moi, être sain c'est vivre dans son corps, ce qui inclus aussi la tête, mais pas uniquement comme j,aurais tendance à faire, le courage c'est de ne pas fuir, mais la sagesse parfois c'est de fuir...Cyrulnik disait que lorsque la réalité est insupportable, le rêve devient le seul endroit viable. Pour cette raison, je comprends que certains n'ont pas le choix de se protéger, à cet endroit.Mais comme j'ai été surprotégée dans l'enfance, je suis peut-être attirée naturellement par cette nécessité de m'exposer aux aléas de la vie, quitte à me retirer moi aussi parfois dans l,imaginaire quand la vie exagère.

Je vois ,entend les gens babiller sans arrêt, comme si vie et silence étaient incompatibles, ce tourbillon de paroles me questionne. Cherche-t-on à noyer quelque chose dans ce flux de paroles ou tente-t-on désespérément de se dire sans trop livrer sa vraie nature, l'exposition réelle étant souvent  périlleuse.?

j'aime les mots qui viennent du  silence.

dimanche 3 mai 2015

RETOUR







retour après un long arrêt,

un désir de mots plus grand

,un besoin d,images tout autant.

dialogues avec moi-même , poésie, émergence, leste, santé mentale et compagnie.

journal intime, publique....

transparence volontaire, ponts entre soi et soi, entre soi et l'autre .

A+